Après les généralités des précédents articles, nous allons entrer dans le détail du fonctionnement du projet CIEDESS, des problèmes et questions que cela pose, et des manières d’y répondre. Nous allons commencer par donner les principes généraux de fonctionnement du projet CIEDESS, pour comprendre pourquoi ils sont tels qu’ils sont.
Principes généraux du projet CIEDESS : résoudre la quadrature du cercle
Nous avons dit que l’objectif principal du projet CIEDESS est que chacun puissent vivre décemment de son travail sur cette planète, et que cela passe par un changement du système monétaire et financier international.
Nous voulons donc changer les règles monétaires et financières internationales tout en respectant toutes les lois et réglementations nationales et internationales, sans quoi rien ne serait possible en pratique. Au contraire, il nous faut utiliser les réglementations et modes de fonctionnement nationaux et internationaux pour les retourner à notre profit.
Pour changer le système monétaire et financier, il nous faut un système monétaire… qui ne soit pas juridiquement un système monétaire, de manière à ne pas tomber sous le coup des réglementations bancaires. Pour cela, il existe une solution légale : c’est l’échange marchandise. Les clients d’une société d’échange marchandise sont à la fois acheteurs et vendeurs. Leur compte client, dans la comptabilité de cette société est donc selon les cas débité ou crédité. Et les débits peuvent, en toute légalité, compenser des crédits. Ce sont des comptes de compensation. Les échanges entre les clients de cette société peuvent donc avoir lieu sans transaction financière via une “vraie” banque, mais simplement en faisant de la compensation de comptes internes. On utilise donc la comptabilité commerciale de cette société comme un système monétaire (précisions dans les prochains articles).
De plus, comme nous l’avons évoqué, pour pouvoir réaliser des relances et un pilotage économique dans un réseau d’échanges, il faut qu’une proportion significative des besoins puissent être satisfaits à l’intérieur du réseau.
Ceci impose donc que le projet CIEDESS soit une sorte d’hypermarché tous produits services, accessible physiquement et par internet. Il suffit alors de décider que cet hypermarché soit coopératif pour aboutir à la structure du projet CIEDESS : c’est une plate-forme coopérative d’achat et vente dans son réseau de clients.
Un véritable ministère de l’économie bâti sur cette fonction “bancaire” induite par l’échange marchandise
A partir de cette fonction “bancaire” de base rendue possible par l’échange marchandise et la compensation des crédits et débit sur le même “compte fournisseur”, tout devient possible. En particulier il devient possible de modifier légèrement les règles d’utilisation de de la monnaie, pour aboutir à mise en oeuvre d’une assurance économique.
Ensuite, cette assurance économique permettra “s’assurer”, au sens propre et au sens figuré, le financement de la politique économique et sociale que les coopérateurs choisiront. Car les coopérateurs, “propriétaires” de la coopérative, peuvent se réunir périodiquement en assemblée générale pour décider des orientations économiques et sociales à appliquer à l’intérieur du réseau de coopérateurs. Cette possibilité induit une véritable fonction de ministère de l’économie à la coopérative d’échange. Et ceci est nécessaire si l’on souhaite pouvoir inverser les logiques économiques actuelles, conduisant aux désordres économiques et sociaux que nous connaissons.
Nous allons maintenant préciser, dans les prochains articles, le fonctionnement des fonctions “bancaire”, “assurance économique”, et “ministère de l’économie” de la coopérative d’échange.
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- Voir l’article précédent : Mondialisation Coopérative – Pourquoi ce n’est pas local mais global
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