une conséquence inattendue du déterminisme
Si vous avez lu la dernière version de mon article, vous avez peut-être remarqué qu’il renfermait une conclusion implicite surprenante, mais bien réelle : l’interprétation de Copenhague de la mécanique quantique peut en fait être considérée comme une conséquence du déterminisme !!!
Je l’ai moi-même découvert par hasard, en relisant mon article de manière à faire quelques corrections de forme avant traduction en anglais.
Par conséquent, j’ai modifié l’article pour rendre cette conclusion explicite. Sans rien changer dans le fond, cela donne une autre tonalité à l’article, car au lieu de s’opposer à l’interprétation de Copenhague, mon article en devient une explication !! En passant, j’en ai profité pour rajouter un chapitre qui enfonce encore un peu plus le clou, car il montre que bien d’autres auteurs que Bell, et pas des moindres, ont inclus dans leurs démonstrations une hypothèse implicite de libre arbitre. L’esprit de cette nouvelle, et j’espère ultime version, en est un peu changé.
L’interprétation de Copenhague …
Il n’y a pas de formulation officielle unifiée de l’interprétation de Copenhague. Il existe divers texte de divers auteurs plus ou moins illustres s’y rapportant. Cependant, si l’on se réfère à ce qu’en dit Wikipédia, et l’article de Henry P. Stapp cité dans mon article, on peut la résumer de la manière suivante :
- la réalité n’est pas indépendante de l’observateur, c’est-à-dire que le résultat des expériences de physique dépend de la manière dont on fait la mesure
- le résultat des mesures ne pré-existent pas aux mesures. C’est la mesure qui « crée » le résultat (c’est une autre manière de formuler le point précédent)
- essayer d’interpréter la mécanique quantique n’a pas sens, car il s’agit d’une théorie essentiellement pragmatique, c’est à dire qu’elle permet de donner les bonnes prédictions à partir de la donnée des conditions expérimentales
- la mécanique quantique est complète, dans le sens où on ne peut rien prédire d’autre que ce que prédit la mécanique quantique.
… conséquence du déterminisme
Or ces différents points sont induits par les conclusions des différentes parties de l’avant dernière version de mon article.
En effet, dans la partie III je présente les conséquences d’une analyse déterministe de l’expérience d’Alain Aspect. Et il est clair que dans ce cas, les variables cachées dont déterminées, mais aussi les angles de mesures, par les conditions initiales, de telle manière que les variables cachées ne sont pas indépendantes des angles de mesure. Si l’on interprète les variables cachées comme une expression de la réalité, cela signifie que la réalité n’est pas indépendante des mesures, donc de l’observateur dont les angles de mesure sont le prolongement.
Par ailleurs, le résultat des mesures n’existe qu’au moment de la mesure puisqu’il dépend de l’angle de mesure qui n’est déterminé qu’au moment de la mesure. Effectivement, cela n’a pas de sens de séparer l’objet à mesurer de l’appareil de mesure, car ils sont tout deux déterminés simultanément au moment de la mesure.
De plus dans ma partie VI où je présente le principe d’une méthode permettant de trancher la question du déterminisme, il devient clair que le formalisme quantique n’a pas de sens physique, mais n’est qu’une méthode mathématique permettant de calculer ce qui est calculable dans un système de chaos déterministe. Il n’y a donc aucun sens à essayer d’interpréter la mécanique quantique dans ces conditions.
Enfin, si l’on définit la « complétude » de la mécanique quantique comme le fait qu’on ne puisse pas prédire plus que ne prédit la mécanique quantique, effectivement, c’est une conséquence de la partie VI, qui est elle-même une implication du déterminisme.
une démonstration pour en avoir le coeur net
Bien sûr cette découverte n’est pas une preuve que nous sommes dans un monde déterministe, mais elle montre que le déterminisme reste toujours dans la course, et qu’il est d’autant plus important de chercher la démonstration mentionnée dans la partie VI, et qui trancherait la question…
En fait, la question ne serait toujours pas tranchée, car il est impossible de démontrer qu’une théorie physique est vraie. Mais il serait possible d’expliquer la mécanique quantique à partir du déterminisme, ce qui serait déjà une bonne étape, sachant que jusqu’à présent les prédictions de la mécanique quantique se sont révélées toujours justes.